Sur les pas de l'abbé Raynal
Chronologie sommaire

1713

Guillaume-Thomas Raynal naît le 12 avril à Lapanouse de Séverac (Aveyron), de Guillaume Raynal négociant en drap de Saint-Geniez d’Olt et de Catherine de Girels issue de la noblesse rouergate. Il passe son enfance à Saint-Geniez-d'Olt en Rouergue.

1724-1728

Etudes au Collège des Jésuites de Rodez.

1729-1731

Noviciat à Toulouse.

1741

Apprend la théologie à Clermont-Ferrand.

1743

Enseigne au Collège des Jésuites de Clermont-Ferrand, Toulouse et Béziers.

1743

Ordonné prêtre.

1746

Desservant de la paroisse Saint-Sulpice à Paris. Devient précepteur dans la famille Lamie de Lagarde. Collabore avec l'abbé d'Aoul, Conseiller au Parlement de Paris. Expulsé de Saint-Sulpice, il se retire rue Saint-Honoré et devient nouvelliste officieux au service de Messieurs Saint-Séverin et Puysieulx secrétaire d'État.

1747

Il publie l'Histoire du Stathoudérat. Le 5 juillet, élu membre de l'Académie de La Rochelle. Correspondant de la Cour de Saxe-Gotha, il publie les Nouvelles littéraires jusqu'en 1755, qui seront prolongées par la célèbre Correspondance littéraire de Grimm.

1748

Publie l'Histoire du Parlement d'Angleterre.

1749

Collabore à l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. Précepteur du prince héritier Friedrich de Saxe Gotha fils aîné du duc Frédéric III

1750

Obtient du duc de Choiseul la direction du Mercure de France qu’il assure jusqu’en 1754. Publie les Anecdotes littéraires ou historiques. Encourage Rousseau à publier son discours à l’Académie de Dijon sur progrès des sciences et des arts qui le fera connaître. Rencontre Montesquieu chez le poète Titon du Tillet. Le 29 octobre, devient membre de l'Académie de Berlin sur proposition de Voltaire.

1753

Publie les Anecdotes historiques, militaires et politiques.

1754

Bénéficiaire de la commanderie de Saint Jean de Cassenodes, dépendance de la Domerie d'Aubrac, diocèse de Rodez. Publie les Mémoires historiques et politiques. Le 30 mai, élu membre de la Royal Society sous le patronage de Dortous de Mairan

1755

Habitué des Salons, il est assidu de celui de Mme Geoffrin, de ceux du Baron d’Holbach et de Melle de Lespinasse.

1762

Publie l'Ecole militaire « par ordre du gouvernement ».

1763

Publie l'Histoire du divorce d’Henry VIII.
Au printemps, rencontre Gibbon qui lui obtient des lettres de recommandations.

1764

Soumet l'Histoire du divorce d’Henry VIII à Hume lors de son séjour à Paris.

1765

Participe avec Marmontel à la création du Salon de Mme Necker.

1766

Diderot commence à travailler pour l'Histoire des deux Indes de Raynal.

1770

Publie la première édition de l'Histoire des deux Indes sous l’anonymat.

1772

Diffusion de la première édition de l'Histoire des deux Indes en France. Le 19 décembre, arrêt du Conseil du Roi interdisant l'Histoire des deux Indes.

1774

Publie la seconde édition de l'Histoire des deux Indes, sous l’anonymat, avec son portrait d’abbé. Le 29 août, l'Histoire des deux Indes mise à l’Index.

1775

Devient membre de l’Américan Philosophical Society

1777

Rencontre à Paris, Benjamin Franklin et Silas Deane. Le 30 mai, se rend en Angleterre où il est reçu officiellement à l’Assemblée des Communes. Visite la collection du Dr Hunter à Londres. Rencontre Horace Walpole, Samuel Johnson et lord Shelburne. Visite Bristol, Leeds, Liverpool, Manchester et Portsmouth. Le 20 juillet, se rend en Hollande. Séjourne à La Haye, Amsterdam et Leyde où il visite les manufactures et les universités.

1779

Le 2 février, reçoit Benjamin Franklin et John Adams rue de Provence à Paris.

1780

Se rend à Zurich, Saint-Gall, au Lac de Constance, à Appenzell, au Lac de Walenstadt, Glaris, à Einsiedeln, Schwyz, Uri, Unterwalden et au lac des Quatre-Cantons. Rejoint Genève pour surveiller l’impression de la troisième édition de l'Histoire des deux Indes. Reçu à Genève par le pasteur Jacob Vernes puis à Neuchâtel par Louis Fauche-Borel ; il rencontre Frédéric Ostervald directeur de la Société Typographique. Visite Berne en compagnie du duc d’Orléans. Rencontre Jean de Muller et J.R. von Sinner «qui voulaient avoir l'avis d'un homme de lettres aussi distingué». Séjourne à Aix en Savoie pour une cure thermale et passe l'automne à Vevey chez le baron Cannac. Le 25 août, fonde, lors de son passage à l’Académie de Lyon, le prix sur les Avantages et les désavantages de la découverte de l'Amérique.

1781

Le 4 mars, donne un dîner à Paris en honneur à la princesse Dachkova où il réunit plusieurs membres de l’Académie Française. Le 21 mai, décret du Parlement de Paris contre l’auteur de l’Histoire des deux Indes. Le 25 mai, l’avocat général Séguier déclare l'Histoire des deux Indes, livre « impie et blasphématoire ». Le 29 mai, le livre est brûlé par le bourreau en place publique. En juillet, s’exile à Spa, où il rencontre le prince Henri et « dîne seul avec l’Empereur » Joseph II. Le 1er août, la Sorbonne condamne l'Histoire des deux Indes. En septembre, il se rend à Liège puis à Bruxelles où il est hébergé par ses imprimeurs. Parution de Révolution d'Amérique, extrait de l'Histoire des deux Indes qui devient un best-seller en Amérique.

1782

Début mars quitte Bruxelles et prend la route de Mayence où il séjourne chez la comtesse de Wartensleben. Reçu par la société littéraire fondée par l'électeur Freidrich Karl von Erthal, qui propose de lui ériger un buste. Le 28 mars, informe Ferdinand Grand de son projet d’une Histoire de la révocation de l’édit de Nantes. En avril, se rend à Francfort puis à Vienne. Du 14 au 24 avril, reçu à la Cour de Saxe-Gotha et du 25 avril au 2 mai, à la Cour de Saxe-Weimar où il rencontre Goethe. Se rend à Berlin, où il est reçu en audience par Frédéric II. Il séjourne chez le prince Henri et chez le prince Ferdinand.

1783

Fonde à l'Académie de Berlin un prix de 52 Frédéric, sur Les devoirs d'un historien. En avril, quitte Berlin pour Lausanne. Les 14 et 15 mai, séjourne à Bâle chez le négociant J. Sarasin-Battier. Le 23 octobre, fait ériger, sur les plans de l'architecte Adrien Pâris, un monument à la gloire des fondateurs de la liberté helvétique sur la presqu'île d'Alstadt, dans le canton de Lucerne, avec la complicité du général Pfyffer et le soutien de l’écrivain genevois J.-P. Béranger.

1784

Jean-Pierre Tassaert sculpteur du roi de Prusse réalise son buste. En mars, il est reçu par Angélique Charrière de Sévery à Lausanne où il fonde trois prix de vertu. Réside à Beaulieu, près de Lausanne, où il rencontre l’archiduc Ferdinand, le prince de Brunswick, le prince Galitzine et l’écrivain Gibbon. Lavater le reçoit et étudie sa physionomie.
En juillet, quitte Lausanne. Autorisé à rentrer en France, sous la condition qu'il n'habiterait pas dans le ressort du Parlement de Paris, il séjourne à Saint-Geniez-d'Olt en août.

1785

Il s’installe à Toulon, chez son ami Malouet, intendant de la Marine. Félicite Germaine Necker pour les écrits de son père. Rencontre avec l'amiral Kinsbergen et de nombreuses personnalités de passage. Met fin à son projet d’Histoire de la Révocation de l’Edit de Nantes. Recommande son neveu Simon Camboulas auprès de son ami Stanislas Foäche armateur au Havre pour qu’il lui trouve un emploi dans sa maison du Cap à Saint Domingue.

1786

Début juin, il s'installe dans ses appartements à Marseille, rue Puget, où il devient une célébrité. Séjourne à Cadenet en Provence et dans plusieurs autres maisons de la campagne provençale.

1787

Fonde deux prix littéraires à l'Académie de Marseille, dont un sur La sévérité des lois. Patronne comme membre de l'Académie de Lyon, l'abbé Corréa de la Serra, fondateur de l'Académie Royale des Sciences de Lisbonne. En août, séjourne à Gémenos, chez M. d’Albertas, en compagnie de Malouet, puis à Aubagne chez Mgr. de Belloy, archevêque de Marseille. Lègue son buste, réalisé par Tassaert, à l'Académie des Sciences de Lyon.

1788

Dote la jeune Assemblée provinciale de Haute-Guyenne d'une somme de 24 000 livres, avec médaille d'argent, destinées à récompenser les 12 agriculteurs de la province les plus méritants. Fonde successivement un prix à l'Académie Française sur « le caractère de Louis XI », un à l'Académie des Inscriptions et belles-lettres sur « la salubrité des villes » et un à l'Académie des Sciences de Paris sur « la navigation en mer et la mesure du méridien ». Les 11 et 12 décembre, reçoit Francisco de Miranda, de passage à Marseille.

1789

Mi-février, Francisco de Miranda, de retour de voyage vient le consulter. Le 6 mars devient membre correspondant de la Société Royale d'agriculture de Paris et fonde un prix sur « l’influence de l’agriculture sur les manufactures ». En mai, séjourne à Aix-en-Provence puis à Marseille où il reçoit Bonaparte.
Le 5 septembre, reçoit Arthur Young lors de son passage. Assiste aux événements révolutionnaires en Provence. Les Marseillais vénèrent Raynal et le réclament comme député. Les Cahiers de doléances de la sénéchaussée de Saint-Maixent émettent le vœu que le roi autorise le Tiers-État du Poitou à élever une statue équestre de Louis XVI avec l'abbé Raynal.

1790

Dote la Société d'Agriculture de Paris d’un prix littéraire et d'une rente annuelle de 25 000 livres destinée à l'achat d'instruments de culture modèles, pour envoyer dans les départements. Le sculpteur Jean-Joseph Espercieux exécute le buste de Raynal lors de son séjour à Marseille. Le 15 août, l’Assemblée Nationale casse le décret l’interdisant de séjourner à Paris. Le 31 août, Brissot annonce à Raynal sa nomination à la Société de Philadelphie « pour l'abolition de la traite et de l'esclavage ».

1791

Début mai, il est de retour à Paris et réside chez son ami l’imprimeur Stoupe. Le 31 mai, lecture par l'Assemblée de son Adresse à l’Assemblée nationale dans laquelle il dénonce les excès du nouveau pouvoir. A cette lecture, Robespierre trouve à celui "qui a cependant publié des vérités utiles à la liberté" pour "excuse suffisante, son grand âge".
Les caricatures et pamphlets de Raynal se multiplient. En novembre, il s’installe à Chaillot, chez son ami le négociant Pierre-Etienne Corsange.

1792

Le 13 décembre, s’installe à Mons sur Orge.

1795

Le 2 nivôse de l'an IV, il est nommé à l'Institut National. Il « demeure ordinairement à Montlhéry » chez Pauline le Sénéchal de Kercado, née Raynal.

1796

Le 8 ventose (27 février), il arrive à Chaillot chez son ami Corsange et meurt le 17 ventose de l'an IV (6 mars). Le 25 août de la même année, la foudre détruit le monument à la gloire de la liberté helvétique.

1797

A-L. Girodet, élève de David, peint le portrait du conventionnel Belley accoudé au buste de Raynal.

 

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